Cours de Méthodologie Géopolitique - 1ère année du Programme Grande Ecole

A GEM, en 1ère année, l’enseignement de la géopolitique se base avant tout sur l’apprentissage de la méthode d’analyse géopolitique. Elle repose sur la prise de conscience d’enjeux multiscalaires et multidisciplinaire qui doivent être reliés ensemble pour donner lieu à une analyse systémique.

L’enseignement se centre sur un semestre sur l’étude d’une controverse où une ou plusieurs entreprises sont parties-prenantes qu’il s’agit d’étudier de façon géopolitique. Nous insistons particulièrement sur l’importance de détailler les enjeux géographiques, démographiques, historiques, politiques et enfin économiques et d’établir les liens entre l’ensemble de ces facteurs pour comprendre que chaque controverse est un système en soi et que ce n’est par la compréhension de la complexité de ce contexte qu’il est possible de réaliser un diagnostic de chaque situation nécessaire par la suite à la prise de décision.

 

Les controverses

Année 2018

Projet de la montagne d'or en Guyane (1)

Suite à l’échec du projet Iamgold dans la Montagne de Kaw en 2008, la concession minière Montagne d’Or, prévue pour 2020 en Guyane se situe au coeur d’un débat public amorcé depuis le début du mois de mars de cette année. Alors que les uns, à l’instar de la métropole, soutiennent l’effet positif du développement de la mine pour l’économie guyanaise, l’emploi, et la réduction de l’orpaillage illégal; les autres, comme les instances représentatives des Bushinengués et des peuples autochtones ainsi que d’autres collectifs et associations, insistent sur le caractère néfaste de l’exploitation aurifère sur l’environnement et l’économie informelle. Une controverse qui s’inscrit dans un contexte économique et social particulièrement difficile pour la Collectivité Territoriale de Guyane. Etude réalisée par Alexis Giroudeau, Yasmina Lahna, Marion Calloud, Johanna Lume et Victoire Brialy

Projet de la montagne d'or en Guyane (2)

La Guyane est le plus grand département français, situé au nord de l’Amérique du Sud entre le Brésil et le Suriname. Ce territoire regorge de ressources naturelles et minières mais souffre également d’un chômage très élevé et d’un manque d’infrastructures. Depuis 2011, les entreprises russe et canadienne d’extractions aurifères Nordgold et Colombus Gold se sont penchées sur le site de la « Montagne d’or » dont l’exploitation promet un apport de plus de 3 milliards de dollars. Cependant, ce projet ne fait pas l’unanimité. Ses conséquences environnementales suscitent des protestations de nombreuses organisations tant locales qu’internationales. Les retombées économiques et sociales sont controversées. Le projet fait donc l’objet d’un réel débat public, ouvert depuis mars 2018. Etude réalisée par Isabelle Tassart, Laurène Gex, Léa Rosset, Camille Lesgourgues, Quentin Bénard et Ariane Ménache.

The Grand Ethiopian Renaissance Dam

L’eau a toujours été un enjeu éminemment stratégique et belligène dans les relations internationales et cette tension se ressent d’autant plus que la zone en question est aride. Lancé en 2011, le barrage de la Renaissance en Ethiopie met en exergue l’importance du Nil pour l’Egypte en tant que sa colonne vertébrale économique. Dans un continent où le besoin de développement est impérieux, l’Ethiopie se rêve en puissance régionale tandis que l’Egypte n’entend pas perdre son rang de deuxième puissance économique africaine et compte faire valoir sa position de première armée du continent pour ce faire. Etude réalisée par Marine Caucherot, Francis Courbis, Nassime Ouahib, Guillaume Schonek, Hugo Soler

 

La mine australienne Carmichael

Le projet de la mine australienne Carmichael est celui de la construction d’une mine de charbon dans l’Etat fédéré du Queensland, dans le nord-est du pays. Cette exploitation aura pour but de fournir en charbon les marchés chinois et indiens. Ce projet est largement contesté, notamment du fait des conséquences environnementales des infrastructures ferroviaires et portuaires qui devront être construites pour permettre l’exploitation de la mine. Etude réalisée par Lou-Anne Lorphelin, Marine Moro, Sabrina Oudghiri et Margot Derexel.















 

Année 2017

Controverse du canal de Kra en Thaïlande :

Etude réalisée par Chloé Béliard – Anaïs Blanquet – Marie Bucci – Alexandrine De Oliveira – Iman Rahou (TD Trilingue)

 

 

 

Controverse de Nestlé Water en Ontario :

Etude réalisée par Amaury Humann – Sylvain Déotte – Florian Rayneau – Paul Monteleone – Juliette Flé (TD L)

 

 

 

Controverse du « charbon de sang » en Colombie :

Etude réalisée par Cronin Laura – Drouin Alexis – Guinard Hervé – Le Meur Mélisande – Mahé Lucie – Tiberghien Pauline

 

 

Controverse du barrage de Myitsone en Birmanie :

Etude réalisée par Mohamed-Ali BAKAYOKO, Martin CHARRON, Juliette CHEVALLIER, Thuy-Khanh NGUYEN, Marie-Xavière SAFFRE et Quentin WALKER.

 

 

 

Controverse sur le sable à Singapour :

Etude réalisée par Louis Barbaud – Jeremy Barbier – Thomas Dailliez – Audry Labarre – Antoine Zwicky

 

 

 

Controverse sur les favelas de Rio :

Etude réalisée par Julie Khadide-Bouchaut – Anaelle Jeanroy – Mathilde Maigret – Manon Guérin – Alexia Martin

 

 

 

The Chabahar Port Project controversy :

Etude réalisée par Léa Bastit – Pierre Antoine Potier – Alexandre Tourraine – Anna Viscovi

 

 

 

The many challenges of Singapore’s water :

 

Année 2016

Le barrage d’Inga 3 en République Démocratique du Congo

La construction du barrage Inga 3 doit finaliser le projet monumental du barrage Grand Inga entamé il y plus de quarante ans. Ce complexe situé dans la région du Bas-Congo, en République Démocratique du Congo, permettrait ainsi la construction d’une centrale d’une puissance de plus du double du potentiel du barrage chinois des Trois-Gorges. C’est pourquoi le barrage Inga 3 constitue d’énormes enjeux économiques, politiques, sociaux et environnementaux.

Etude réalisée par Antoine Le Joncour, Lucca Kerroua, Marine Lextrait, Grégoire Rochet

La mine de Los Pelambres au Chili

Lors de la COP21 qui s’est tenue à Paris en décembre dernier, le Chili, 1er producteur mondial de cuivre, a tenté de faire passer l’extraction du précieux minerai pour moins polluante qu’elle n’est. L’industrie du cuivre se trouve néanmoins à l’origine de nombreuses tensions. Et pour cause, la production de ce minerai pose le problème de la gestion des ressources et des implications diverses, tant sociales, que politiques, sanitaires ou encore économiques. La mine de Los Pelambres à 240km au nord-est de Santiago, ne fait pas exception à la règle.

Etude réalisée par Florence Ramel, Justine Bosse, Frédéric Hussler, Laura Testier, Simon Girard

 

Dinant et l’accaparement des terres au Honduras

Dans la région agricole du Bajo Aguán située au Nord-Est du Honduras, les paysans et les grands propriétaires terriens avec, en autres, l’entreprise agroalimentaire Dinant, sont en conflit à propos de la propriété des terres. Ce conflit s’est réellement transformé en une lutte armée depuis les années 1990 même si ses origines remontent aux années 1960 voire à la colonisation.

Etude réalisée par Martin Poizat, Sindy Garnier, Olivier Pajot, Malou Taton, Clement Unterreiner

 

Année  2015

La fracturation hydraulique dans la province du Neuquen, en Argentine :

L’exploitation du gaz de schiste de la Vaca Muerta (province du Neuquen) par des firmes multinationales pétrolières suscite une vive polémique.

Bien que la fracturation hydraulique soit une méthode dangereuse pour l’environnement, le gouvernement argentin s’est lancé dans l’exploitation du gaz de schiste. Il cherche à retrouver son indépendance énergétique, notamment en nationalisant la compagnie pétrolière YPF, en faisant appel aux capitaux étrangers et à des firmes multinationales comme Total et Chevron.

Mais cette exploitation divise au niveau de la classe politique, de la main d’œuvre, de l’environnement et  auprès des habitants.

Les lois concernant la définition et le statut des aires protégées ne sont-elles pas à repréciser ?

Etude réalisée par Emilie CHALOPET, Lauran PAN, Camille GIRARDET, Maud VERSANNE

 

L’accaparement des terres au Sierra Leone par Socfin

En mars 2011, la société Socfin (dont le groupe Bolloré détient 39% des parts), a signé un contrat de location de 6 500 hectares de terres agricoles destinées à la production d'huile de palme en Sierra Leone. Cet accord – bénéficiant du soutien gouvernemental - a été accompagné de promesses de créations d'emplois, de compensations pour les terres offertes et de construction d’infrastructures. L’implantation de Socfin rencontre cependant de plus en plus d’opposition: les populations locales s’insurgent contre certaines conséquences de la venue de l’entreprise et protestent car celle-ci n’aurait pas respecté l’accord initial. Socfin répond quant à elle qu’il lui faut du temps pour développer l’exploitation et avoir les moyens de tenir ses promesses.

Etude réalisée par Anne Sophie Delorme, Corentin Dubut, Emilie Goy, Damien Jouhaud, Emilie Paquelet, Clara Texier

 

Controverse du barrage de Xayaburi

Artère de l’Asie du Sud Est, le Mékong traverse 6 pays et nourrit près de 60 millions de personnes, qui en dépendent quotidiennement. Le barrage du Xayaburi, qui est en construction depuis 2007, au Nord du Laos, serait le premier barrage de cette ampleur dans le bassin sud du Mékong. Il pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur l’environnement selon ses détracteurs, mais pourrait également développer une des régions les plus pauvres d’Asie.

Une chose est certaine, la construction de ce barrage et les oppositions qu’elle cristallise commencent à engendrer des bouleversements politiques, économiques, culturels et géopolitiques pour le Laos.

Les puissances régionales, au premier rang desquelles la Thaïlande, le Vietnam et le Cambodge sont extrêmement attentifs à l’avancée de ce projet, ce dernier pouvant amener richesse et énergie ou détruire une partie de leur mode de vie traditionnel.

Etude réalisée parRaphaël IBGUI, Carine BERBON, Benoit MARCADIER, Benjamin POYET, Hassou BARRY et Baptiste LERNER.

 

Travaux par pays

Etude sur le Bangladesh

Le Bangladesh se situe dans le sous-continent indien. Né de la scission entre l’Inde et le Pakistan en 1947, puis de son indépendance en 1971, il est le huitième pays le plus peuplé du monde. Depuis l’Occident, victime de préjugés, il est perçu comme un pays extrêmement pauvre. Il est pourtant classé par certains économistes parmi les Next 11, les onze pays en développement qui vont tirer la croissance mondiale du XXIème siècle. Beaucoup de questions se posent quant à l’avenir de ce pays. Quittera-t-il le modèle de pays atelier ? Parviendra-t-il à faire face aux nombreux défis climatiques ? Quelle sera la place du Bangladesh dans les relations internationales ? Réussira-t-il à relever le défi du développement ? Notre groupe vous propose des prévisions tentant de répondre à ces questions.

Etude réalisée  par : Julie ANDRIEUX, Mélanie CHAMPES, Ninon DARQUEY, Astrid MANCHON, Mathieu PAGES

 

Etude sur la Jordanie

La Jordanie fait face à de nombreux risques pouvant avoir un impact majeur sur son développement. Le climat aride expose le pays et ses importations à la volatilité des coûts des matières premières. L’accès au Jourdain est générateur de tensions entre des Etats dont les relations sont marquées par des tensions religieuses récurrentes. L’économie jordanienne connaît de plus un ralentissement de sa croissance et un fort chômage. Les réformes budgétaires permettent de réduire le déficit mais mettent en péril les grands projets régionaux, ciment de la coopération et de l’apaisement initié par le pays en 1994. Enfin, la monarchie doit réussir à composer avec la volonté de démocratisation des Palestiniens, majoritaires, sans mettre en péril l’identité nationale chère aux Transjordaniens.

Etude réalisée par Alexandre CHEVET, Alban KELMA, Grégoire LECOCQ, Quentin LEFAUCONNIER, Juliette PEDREIRO

 

Etude sur le Japon

Le Japon demeure-t-il un centre d’influence incontournable ? Ce pôle de la Triade est la troisième puissance mondiale et rayonne de par son softpower culturel. Cependant sa puissance s’est indéniablement érodée depuis les années 1990. Le pays subit des difficultés économiques que le premier ministre actuel, Shinzo Abe, peine à surmonter. A cela s’ajoutent des défis sociaux, avec entre autres le vieillissement de la population, des relations conflictuelles avec les pays voisins, particulièrement la Chine, ainsi que des tensions entre le pouvoir en place et la société civile. Ces difficultés finiront-elles par mettre en péril la stabilité du pays ?

Etude réalisée par  Emma Belaich, Carlota Guell, Manon Peleau, Camille Roullet, Constance Tresca

 

Etude sur La Jordanie

La situation géographique dans une région fortement instable impose à la Jordanie de nombreux risques auxquels elle doit répondre. Comment maintient-elle sa stabilité au sein d’une région si marquée par les printemps arabes et la menace de l’Etat Islamique ? Pourquoi fait-elle office d’exception au Moyen-Orient avec son économie diversifiée ? Comment parvient-elle à légitimer son statut de bastion occidental au sein de la région ? Tant de questions auxquelles nous avons tenté d’apporter des réponses, par l’étude des facteurs clés de succès qui ont construit le modèle jordanien actuel. Facteurs clés de succès que nous avons également questionnés, notamment du point de vue de leur adéquation dans la région, afin de juger la pérennité du modèle jordanien et de déterminer son évolution probable.

Etude réalisée par Alice Bernard, Pierre Iller , Suzon Jauneau , Ylias Medbouhi , Alice Sétin

 

Etude sur Madagascar

Madagascar est un pays en mal de développement d’un point de vue économique, humain mais aussi politique. Les récents incidents qui ont opposé la police aux députés surviennent dans un contexte de tensions politiques. Le 26 mai 2015, le Parlement a voté la destitution du président actuel, Hery Rajaonarimampianina. Compte tenu de la très forte instabilité politique, le retour de l’ancien président Ravalomanana sur la scène politique est possible et le climat politique demeure plus qu’incertain. Quelques pistes d’évolution sont néanmoins envisageables. La stabilité politique retrouvée du pays permettrait de régler le problème de la pauvreté et d’ouvrir le pays aux IDE. Un des enjeux majeurs pour Madagascar restera de se défaire de sa dépendance vis-à-vis des entreprises étrangères.

Etude réalisée  par : Alice BILLARD, Mathilde BRIAND, Pauline BRIDERON, Agathe BRU, Abélia CATTY